La Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC) est un système permettant de renouveler l’air intérieur d’un logement. Elle évacue l’air vicié et introduit de l’air neuf. Ce mécanisme contribue à améliorer la qualité de l’air, réduire les risques de condensation et de moisissures, et optimiser les performances énergétiques du chauffage. Il existe différents types de VMC, se distinguant par leur mode de fonctionnement, leur efficacité et leur coût.
Dans cet article, nous présentons les principaux types de VMC, évoquons leurs avantages et leurs inconvénients, et détaillons les aides financières disponibles pour l’installation d’une VMC dans votre logement.
Les différents types de VMC
On distingue deux grandes catégories de VMC : la VMC simple flux et la VMC double flux. Chacune regroupe plusieurs modèles dotés de caractéristiques spécifiques.
La VMC simple flux
La VMC simple flux est le système le plus courant et également le plus économique à l’achat. Elle fonctionne sur le principe d’un circuit d’air unique : elle extrait l’air vicié des pièces humides comme la cuisine, la salle de bain et les WC, puis le rejette à l’extérieur via un caisson motorisé relié à des gaines. L’air neuf, quant à lui, pénètre par des entrées d’air situées au-dessus des fenêtres des pièces sèches telles que le salon et les chambres. Deux types de VMC simple flux existent : l’autoréglable et l’hygroréglable.
La VMC simple flux autoréglable
La VMC simple flux autoréglable est le modèle le plus basique et également le moins coûteux. Elle garantit un débit d’air constant, indépendamment des conditions extérieures ou du taux d’humidité. Son installation et son entretien sont aisés. Cependant, elle comporte plusieurs désavantages :
- Elle engendre des déperditions thermiques en hiver en évacuant l’air chaud sans le récupérer.
- Elle induit une surconsommation de chauffage pour compenser cette perte thermique.
- Elle peut provoquer des courants d’air, occasionnant ainsi des sensations d’inconfort.
- Elle permet l’entrée du bruit et de la pollution extérieurs via les grilles de ventilation.
- Elle ne s’ajuste pas aux besoins spécifiques de ventilation de l’habitat.
Le coût d’une VMC simple flux autoréglable oscille entre 100 € et 300 € pour le matériel, et de 300 € à 500 € pour l’installation.
La VMC simple flux hygroréglable
La VMC simple flux hygroréglable est un modèle plus performant et économe en énergie. Elle adapte son débit d’air en fonction du taux d’humidité des pièces grâce à des capteurs situés sur les bouches d’extraction ou les entrées d’air. Elle offre plusieurs avantages :
- Elle limite les déperditions de chaleur en hiver en réduisant le débit d’air lorsque l’humidité est faible.
- Elle diminue la consommation de chauffage en évitant le gaspillage d’énergie.
- Elle améliore le confort thermique en évitant les courants d’air.
- Elle atténue les nuisances sonores extérieures lorsqu’elle est équipée d’entrées d’air acoustiques.
- Elle s’ajuste aux besoins réels de ventilation du logement.
Le prix d’une VMC simple flux hygroréglable oscille entre 200 € et 500 € pour le matériel, et entre 400 € et 700 € pour la pose.
La VMC double flux
La VMC double flux est le système le plus performant et le plus confortable, mais également le plus coûteux à l’achat. Elle fonctionne sur le principe de deux circuits d’air : l’un extrait l’air vicié des pièces humides, tandis que l’autre insuffle de l’air neuf dans les pièces sèches, grâce à deux réseaux de gaines distincts. Cet air neuf est d’abord filtré, puis réchauffé par un échangeur thermique qui récupère la chaleur de l’air vicié. On distingue deux types de VMC double flux : la standard et la thermodynamique.
La VMC double flux standard
La VMC double flux standard est le modèle le plus courant. Elle présente de nombreux avantages :
- Elle permet de réaliser d’importantes économies d’énergie en limitant les déperditions de chaleur en hiver et en rafraîchissant l’air en été.
- Elle améliore la qualité de l’air en filtrant les pollens, poussières et polluants extérieurs.
- Elle assure une bonne répartition de l’air dans l’ensemble du logement, sans courant d’air ni bruit excessif.
- Elle préserve l’isolation phonique du logement car elle évite les entrées d’air sur les fenêtres.
Son principal inconvénient est son coût élevé, tant à l’achat qu’à l’installation. En effet, elle nécessite un espace conséquent pour le passage des gaines et pour placer le caisson central, pouvant être installé dans les combles, le garage ou un placard. Un entretien régulier des filtres et des gaines est également requis.
Le prix d’une VMC double flux standard oscille entre 1 500 € et 3 000 € pour le matériel, et entre 1 000 € et 2 500 € pour la pose.
La VMC double flux thermodynamique
La VMC double flux thermodynamique est un modèle innovant et performant qui combine la ventilation double flux à une pompe à chaleur. Elle permet non seulement de récupérer la chaleur de l’air vicié mais aussi de la renforcer grâce à un compresseur. Elle peut ainsi chauffer l’air neuf jusqu’à 35°C, rendant superflu l’usage d’un système de chauffage traditionnel. Elle offre plusieurs avantages :
- Elle garantit des économies d’énergie importantes en assurant à la fois la ventilation et le chauffage du logement.
- Elle procure un confort thermique optimal en maintenant une température constante à travers le logement.
- Elle améliore la qualité de l’air en filtrant les impuretés extérieures.
- Elle peut être associée à un chauffe-eau thermodynamique qui utilise les calories de l’air extrait pour produire de l’eau chaude sanitaire.
L’inconvénient majeur de la VMC double flux thermodynamique réside dans son coût élevé, faisant de cet investissement une option rentable sur le long terme. Comme tout système de pompe à chaleur, elle requiert un entretien régulier et qualifié.
Le prix d’une VMC double flux thermodynamique oscille entre 5 000 € et 10 000 € pour le matériel, et entre 2 000 € et 5 000 € pour l’installation.
Comparatif des différents types de VMC : caractéristiques et prix
L’efficacité d’une ventilation mécanique contrôlée (VMC) dépend largement de son type et de ses caractéristiques. En termes de rendement, de production d’eau chaude sanitaire, de mode d’installation, de niveau sonore ou de coût, chaque type de VMC offre ses avantages et ses inconvénients. Le tableau ci-dessous présente un aperçu des différents types de VMC disponibles sur le marché, du simple flux autoréglable au système pulsatoire, pour aider les consommateurs à investir judicieusement dans un système de ventilation adapté à leur logement.
Type de VMC | Rendement | Mode de production d’eau chaude sanitaire | Mode d’installation | Niveau sonore | Prix moyen (avec installation) |
---|---|---|---|---|---|
Simple flux autoréglable | 90 % | Simple service ou double service | Murale ou au sol | Entre 25 et 35 dB(A) | Entre 250 € et 600 € |
Simple flux hygroréglable | 92 % | Simple service ou double service | Murale ou au sol | Entre 20 et 30 dB(A) | Entre 350 € et 700 € |
Double flux standard | Plus de 100 % | Simple service ou double service | Murale, au sol ou dans les combles | Entre 15 et 25 dB(A) | Entre 2 000 € et 7 700 € |
Double flux thermodynamique | Plus de 100 % | Avec ballon intégré ou couplée avec un chauffe-eau thermodynamique | Murale, au sol ou dans les combles | Entre 20 et 30 dB(A) | Entre 5 000 € et 10 000 € |
Cogénération | Plus de 100 % | Avec ballon intégré ou couplée avec un chauffe-eau thermodynamique | Au sol ou dans un local technique | Entre 30 et 40 dB(A) | Entre 13 800 € et 21 000 € |
Pulsatoire | Plus de 100 % | Avec ballon intégré ou couplée avec un chauffe-eau thermodynamique | Murale, au sol ou dans un local technique | Entre 28 et 37 dB(A) | Entre 8 000 € et 15 000 € |
Les aides financières pour l’achat d’une VMC
L’installation d’une VMC peut bénéficier de nombreuses aides financières destinées à encourager la rénovation énergétique des logements. Ces aides sont soumises à des conditions d’éligibilité. Celles-ci dépendent du type de VMC choisi, du revenu du ménage, de l’ancienneté du logement et de l’intervention d’un professionnel qualifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Voici les principales aides disponibles :
MaPrimeRénov’
MaPrimeRénov’ est une aide financière versée par l’Agence nationale de l’habitat (Anah) aux propriétaires occupants ou bailleurs réalisant des travaux de rénovation énergétique. Depuis le 1er janvier 2020, elle remplace le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) ainsi que les aides Habiter Mieux Agilité de l’Anah. Accessible à tous les ménages, elle ne dépend pas des ressources, mais son montant varie en fonction des revenus et du type de travaux.
Pour bénéficier de MaPrimeRénov’, il est nécessaire de faire appel à un professionnel RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) et de respecter les critères techniques d’éligibilité. Cette prime peut financer jusqu’à 90 % du coût des travaux, dans la limite d’un plafond déterminé.
MaPrimeRénov’ est compatible avec la VMC simple flux hygroréglable et la VMC double flux standard. Cependant, elle ne l’est pas avec la VMC simple flux autoréglable ni avec la VMC double flux thermodynamique. Le montant de l’aide dépend du type de VMC choisi et du revenu du ménage. Voici un tableau récapitulatif des montants de MaPrimeRénov’ pour l’installation d’une VMC :
Type de VMC | Revenus très modestes | Revenus modestes | Revenus intermédiaires | Revenus élevés |
---|---|---|---|---|
VMC à simple flux hygroréglable | 800 € | 600 € | 400 € | Non éligible |
VMC à double flux standard | 4 000 € | 3 000 € | 2 000 € | Non éligible |
L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ)
L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) est une aide financière permettant de bénéficier d’un prêt sans intérêt ni frais de dossier pour financer l’achat et l’installation d’une VMC, à condition que l’équipement choisi soit performant et économe en énergie. Le montant de l’éco-PTZ dépend du type et du nombre de travaux effectués, jusqu’à un maximum de 30 000 euros. La période de remboursement est limitée à 15 ans.
Pour être éligible à l’éco-PTZ, plusieurs conditions doivent être respectées :
- Être propriétaire occupant ou bailleur du logement concerné ;
- Utiliser le logement en tant que résidence principale ;
- Confier les travaux à un professionnel qualifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) ;
- Opter pour une VMC éligible à l’éco-PTZ, c’est-à-dire avec un rendement d’au moins 92 % ;
- Posséder un logement construit avant le 1er janvier 1990.
L’éco-PTZ est compatible avec tous les modèles de VMC, pourvu qu’ils répondent aux critères techniques d’éligibilité. Son montant varie selon la nature des travaux entrepris. Voici un tableau récapitulatif des montants possibles pour l’installation d’une VMC :
Type de travaux | Montant maximum de l’éco-PTZ |
---|---|
Installation d’une VMC seule | 10 000 € |
Installation d’une VMC dans le cadre d’un bouquet de travaux | 20 000 € pour 2 travaux ou 30 000 € pour 3 travaux ou plus |
Installation d’une VMC lors d’une rénovation globale | 30 000 € |
La TVA réduite
La TVA réduite est une aide financière vous permettant de bénéficier d’un taux de TVA à 5,5 % au lieu de 20 % lors de l’achat et de l’installation de votre VMC, à condition de choisir un équipement performant et économe en énergie. Pour en bénéficier, vous devez respecter certaines conditions, notamment :
- Être propriétaire, locataire ou occupant à titre gratuit du logement ;
- Utiliser ce logement comme résidence principale ou secondaire ;
- Confier les travaux à un professionnel qualifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) ;
- Opter pour une VMC éligible à la TVA réduite, ayant donc un rendement supérieur ou égal à 92 % ;
- Posséder un logement construit depuis plus de deux ans.
Pour profiter de ce taux réduit, il est impératif de demander une facture détaillée au professionnel réalisant les travaux, sur laquelle doivent figurer le prix hors taxe et le taux de TVA appliqué.
Les certificats d’économies d’énergie (CEE)
Les certificats d’économies d’énergie (CEE) sont des aides financières versées par les fournisseurs d’énergie (électricité, gaz, fioul, etc.) dans le cadre du dispositif d’obligations d’économies d’énergie. Ils s’adressent aux particuliers souhaitant réaliser des travaux d’amélioration de la performance énergétique de leur logement. Les CEE peuvent se présenter sous forme de primes, de bons d’achat, de prêts bonifiés ou de réductions sur la facture d’énergie.
Pour bénéficier des CEE, il est nécessaire de faire appel à un professionnel qualifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) et de respecter les critères techniques d’éligibilité. Les CEE sont cumulables avec d’autres aides financières telles que MaPrimeRénov’, l’éco-PTZ ou la TVA à taux réduit.
Les CEE sont compatibles avec tous les types de VMC, pourvu qu’ils répondent aux critères techniques d’éligibilité. Le montant des CEE dépend du type de VMC et du fournisseur d’énergie sélectionné. Voici un tableau récapitulatif des montants des CEE pour l’installation d’une VMC :
Type de VMC | Montant moyen des CEE |
---|---|
VMC simple flux hygroréglable | Entre 50 € et 100 € |
VMC double flux standard | Entre 400 € et 800 € |
VMC double flux thermodynamique | Entre 800 € et 1 200 € |
Conclusion
L’installation d’une VMC est un projet nécessitant une bonne connaissance des différents types de VMC, de leurs avantages et inconvénients, ainsi que des aides financières disponibles. En effet, opter pour une VMC adaptée à vos besoins et à votre budget vous permettra de bénéficier d’un air sain et confortable dans votre logement, tout en faisant des économies d’énergie. Pour être bien accompagné dans cette démarche, il est recommandé de consulter un professionnel qualifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Ce dernier pourra vous conseiller, fournir un devis et assurer l’installation de votre VMC dans les règles de l’art.